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La nouvelle naissance

Avant de commencer, veuillez lire dans la bible, Jean chapitre 3, versets 1 à 21.

INTRODUCTION

Le lecteur de la Bible peut s'étonner d'entendre le Seigneur Jésus, le Fils de Dieu, affirmer solennellement à Nicodème, homme pieux et moral, qu'à moins de naître de nouveau, celui-ci ne pourrait ni voir le royaume des cieux, ni y entrer (Jean 3.3-5).

Dans la vie de l'homme, il y a deux choses qui sont absolument inévitables et une autre qui est absolument essentielle. Les deux premières sont la mort (2 Samuel 14. 14 ; Hébreux 9. 27) et le jugement à venir (Romains 14. 12 ; Apocalypse 20. 11-15). L'autre est la régénération ou nouvelle naissance.

Vu l'ignorance et les malentendus qui entourent cette question d'importance vitale, nous allons l'étudier minutieusement et, pour commencer, nous l'aborderons du côté négatif.

CE QUE LA NOUVELLE NAISSANCE N'EST PAS :

a) Elle n'est pas une naissance ou descendance naturelle « non du sang ». Celui qui est né de parents chrétiens n'est pas, de ce fait, chrétien !

b) Elle n'est pas le fruit d'efforts personnels : « non de la volonté de la chair ». Nul ne peut se régénérer lui-même par ses propres efforts.

c) Elle n'est pas le produit d'une médiation humaine : « ni de la volonté de l'homme mais de Dieu ». Aucun être humain, si éminent soit-il par sa position ecclésiastique, ne peut dispen­ser la nouvelle naissance à quelqu'un. Tous les rites, cérémonies ou pompes de n'importe quel système religieux ne peuvent pro­duire la nouvelle naissance.

d) Elle n'est pas un changement physique : le Christ montra à Nicodème son erreur et lui expliqua que le changement était spirituel (Jean 3.4-6) .

e) Elle n'est pas un changement d'ordre social et n'entraîne aucun changement de lieu. Celui qui est né de nouveau n'est pas enlevé au ciel, mais il doit demeurer sur la terre, pour servir désormais son Sauveur et Seigneur et pour lui plaire (1 Corinthiens 7. 20-24 ; Colossiens 3. 22-24).

f) Elle n'est pas la compréhension intellectuelle d'une théo­rie : un homme peut avoir de grandes connaissances en matières religieuses, remplir même des fonctions dans l'église, sans être pour autant né de nouveau. Hélas, nombreux sont ceux qui, en théorie, reconnaissent la nécessité de la nouvelle naissance, mais n'en ont jamais fait l'expérience.

g) Elle n'est pas le résultat d'une évolution. Ce n'est pas l'ac­croissement graduel d'un germe de vie divine qui existerait chez l'individu, Voyez Ephésiens 2. 1-2. Ce passage nous montre les hommes comme étant morts, dépourvus de vie spirituelle. Comment y aurait-il de croissance là où il n'y a pas de vie ?

h) Elle n'est pas une réforme, une amélioration morale de l'individu par laquelle il abandonnerait progressivement ses mauvaises habitudes. C'est un changement de l'être tout entier et non seulement de sa conduite.

i) Elle n'est pas une conviction religieuse. On peut être très sincère dans ses convictions, être baptisé, confirmé, être devenu membre d'une église, prendre la communion, être engagé dans des activités religieuses, et ne pas être né de nouveau. C'est à Nicodème, un théologien juif, un homme pieux, sincère et d'une grande moralité, que le Christ a affirmé que la nouvelle nais­sance était une nécessité absolue pour être sauvé (Jean 3. 1).

Posons maintenant trois questions qui se rapportent à la nou­velle naissance.

Pourquoi faut-il naître de nouveau ?
Comment peut-on naître de nouveau ?
Quant peut-on naître de nouveau ?
La première de ces trois questions sera traitée dans ce thème et les deux autres dans le suivant.

POURQUOI FAUT-IL NAITRE DE NOUVEAU ?

Parce que la vie spirituelle n'existe pas chez l'homme tel qu'il naît dans ce monde (Jean 3. 6). Dans ce verset, le mot « chair » signifie la nature que l'homme tient de sa naissance physique. Par sa désobéissance, Adam acquit une nature dé­chue, et cette nature a été transmise à tous ses descendants. Voyez *Romains 5. 12, 18-19 ; Psaume 51.7. Le caractère de cette nature pécheresse, qu'on appelle la chair, est décrit dans Romains 8. 5-8. Cette nature s'oppose à Dieu, elle ne se soumet pas à sa loi et, en conséquence, ne peut lui plaire. Autrement dit, l'homme est dépourvu de la faculté spirituelle qui lui per­mettrait de désirer, de comprendre et d'apprécier les choses de Dieu (1 Corinthiens 2. 14).

Comme un don artistique ou poétique est transmis par la nais­sance physique, de même la capacité spirituelle de comprendre les choses de Dieu nous vient par la naissance spirituelle. L'homme peut s'instruire, se cultiver, pratiquer même assidû­ment une religion, sa nature demeure inchangée dans son ini­mitié contre Dieu ; elle reste incapable de plaire à Dieu. La nouvelle naissance, donc, est le miracle par lequel l'homme reçoit une nature spirituelle qui est en réalité la nature divine. Cette nature seule peut donner à l'homme la capacité de comprendre les choses de Dieu et d'y trouver son bonheur. « Ce qui est né de la chair est chair et ce qui est né de l'esprit est esprit. » Une espèce ne peut se reproduire que selon son espèce.

Parce qu'il existe un royaume spirituel que l'homme, de par sa nature pécheresse, ne peut voir et où il ne pourra entrer. Relisez Jean 3. 3 et 5. Que veut dire cette expression : « le royaume de Dieu » ? Il s'agit d'une expérience spirituelle, car nous lisons : « Le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger ou le boire (choses matérielles) mais la justice, la paix et la joie par le Saint-Esprit » (Romains 14. 17). Essayons de nous re­présenter deux royaumes ou sphères, l'un celui de l'homme et l'autre, le royaume de Dieu ; l'un appelé « la chair » et l'autre appelé « l'esprit ». Tous les hommes sont introduits dans le premier par la naissance physique ; c'est le royaume où l'hom­me, de par sa nature, « a la vie, le mouvement et l'être ». Com­ment l'homme peut-il être amené à comprendre l'importance de cette autre sphère, qui est celle du royaume de Dieu, et y entrer ? La réponse est simple, il lui faut naître de nouveau ou être régénéré, ce qui veut dire naître spirituellement. La nature que lui donnera cette nouvelle naissance l'introduira dans cette autre sphère. Par la nouvelle naissance il aura une nature spiri­tuelle lui permettant de jouir pleinement des réalités spirituel­les qui caractérisent le royaume de Dieu.

L'expression « naître de nouveau » est quelquefois traduite par « naître d'en haut ». Ces mots nous indiquent la source de la nouvelle naissance. La naissance physique vient de l'homme et elle est terrestre ; la naissance spirituelle vient de Dieu et elle est céleste. Maintenant lisons Romains 8. 9. Dans ce passage, Paul parle à des gens qui ne vivent plus selon la chair, mais selon l'esprit. Comment sont-ils passés d'un royaume à l'autre ? Par la puissance de l'Esprit de Dieu, au moment où ils ont accepté Jésus-Christ pour Sauveur.

Parce que l'homme ne possède pas par nature la vie spiri­tuelle. L'homme nous est dépeint comme étant de par sa nature mort par ses offenses et ses péchés, étranger à la vie de Dieu et sans vie (éphésiens 2. 1 ; 4.18 ; 1 Jean 5. 11-12). Comme un corps privé de vie physique est déclaré mort physiquement, ainsi la Bible décrit l'homme privé de vie spirituelle comme étant mort (l Timothée 5. 6 ; Luc 15. 24). La mort entraîne toujours une séparation. Celui donc qui est séparé de Christ en qui est la VIE, est spirituellement mort (Jean 1. 4). Com­ment donner la vie spirituelle à un être qui est mort spirituel­lement ? Voyez dans Jean 5. 25 la réponse de Jésus-Christ à cette question. Tous ceux qui entendent la voix du Fils de Dieu, qui, reçoivent sa Parole, et qui l'acceptent pour Sauveur, reçoi­vent la vie éternelle. Ils sont alors nés de nouveau. Lisez aussi Jean 3. 16 ; 5. 23 ; 6. 47 ; 10. 26-28 ; 1 Jean 5. 13.

A la lumière de ce qui précède, nous comprenons pourquoi Jésus a dit à Nicodème : « Ne t'étonne pas de ce que je t'aie dit : il faut que vous naissiez de nouveau » (Jean 3. 7). La nécessité de la régénération est raisonnable et parfaitement justifiée, et ne devrait pas provoquer de l'étonnement. La nouvelle nais­sance est un changement spirituel (Jean 3. 8). Dieu seul peut opérer ce miracle.

COMMENT PEUT-ON NAITRE DE NOUVEAU ?

Selon l'enseignement de Jésus-Christ, la nouvelle naissance s'opère de la façon suivante :

1. En prenant contact avec la Parole de Dieu (Jean 3. 5). Dans ce passage on trouve le mot « eau » qui est le symbole bien connu et accepté de la Parole de Dieu (voyez Jean 15. 3 ; Psau­me 119. 9). Employé ainsi, il n'a aucun rapport avec le bap­tême. Plusieurs passages bibliques montrent clairement que la nouvelle naissance est l'œuvre de la Parole de Dieu (voyez 1 Pierre 1. 23-25 ; Jacques 1. 18). L'eau est par excellence l'élé­ment purificateur. De même la Parole de Dieu purifie l'esprit de celui qui la lit avec foi, et le libère de toute idée erronnée concernant Dieu et son salut. La Parole de Dieu, en pénétrant dans le cœur,

met en évidence l'état de perdition du pécheur (Romains 3. 10-19);
révèle l'amour de Dieu qui a pourvu au salut de l'homme (Jean 3. 16) ;
montre comment un pécheur peut être sauvé (Romains 10.1-17).
2. Par l'Esprit de Dieu qui vient faire sa demeure dans la vie du croyant (Jean 3. 5). Le Saint-Esprit, qui est la troisième Personne de la Trinité, fut envoyé par le Christ après son ascen­sion pour convaincre de leur péché les hommes qui entendraient la Parole de Dieu, pour les amener à placer leur confiance en Jésus-Christ et pour établir sa demeure dans le coeur de tout croyant. Le Saint-Esprit communique la nature divine à tous les croyants nés de nouveau, les rend capables de comprendre les choses spirituelles et les guide dans la connaissance de la vérité. Voyez Jean 16. 7-15 ; éphésiens 1. 13 ; 4. 30 ; 2 Pierre 1. 3-4 ; Galates 5. 22-26.

Quand l'homme lit ou écoute la Parole de Dieu, le Saint-Esprit révèle puissamment à son cœur qu'il est pécheur, coupable, perdu, sans force et sans espérance. Puis par la même Parole, il lui fait comprendre que le salut s'obtient par la foi en Jésus-Christ, qui a tout accompli pour procurer le salut au pécheur. A l'instant précis où un homme se confie en Jésus-Christ, le Saint-Esprit fait en lui sa demeure, et, mettant son sceau sur lui, rend témoignage qu'il appartient au Christ et qu'il est racheté. Il ne s'agit pas ici d'éprouver une certaine émotion, mais de croire à des faits. On ne se sent pas naître à la vie éternelle !

3. Par la foi au sacrifice du Christ pour nous (Jean 3. 14-16). Les paroles du Christ dans ce passage montrent d'une manière parfaitement. claire comment le pécheur peut prendre posses­sion de cette nouvelle vie.

Quand Nicodème demanda : « Comment cela peut-il se faire ? », Jésus-Christ lui répondit en mentionnant un incident rapporté dans l'Ancien Testament. Ce récit nous présente une image de la nouvelle naissance et de la manière dont on peut en faire l'expérience. Lisez-le dans *Nombres 21. 4-9. Cet incident pour­rait être résumé par les sept mots suivants. Étudiez-les atten­tivement, car c'est l'explication que Jésus-Christ lui-même nous donne de la nouvelle naissance.

a) Le péché (*Nombres 21.5). Comme Israël, toute la race humaine a péché et s'est rendue coupable envers Dieu. Tous ont péché en pensées, en paroles et en actes (Romains 3. 2 3).

b) Le jugement (*Nombres 21.6). Le péché d'Israël avait attiré sur lui un jugement mérité ; de même Dieu annonce qu'il jugera tout péché. Voyez Romains 1. 18 ; Job 36. 17-18 ; Ro­mains 6.23.

c) La repentance (*Nombres 21. 7). Israël admit sa culpabi­lité, la confessa et sollicita le pardon. La vraie repentance com­mence toujours par un changement dans la façon de penser à l'égard de Dieu et de soi-même, et se traduit ensuite par un changement de conduite. Dieu exige la repentance de l'homme, lui demandant de se reconnaitre pécheur et condamné et de rechercher le pardon divin par la confession et l'abandon de son péché. Voyez Luc 13.3 ; *Actes 17.30-31 ; 20.21 ; Marc 1. 15.

d) La révélation (`Nombres 21.8) . « L'Eternel dit ... » De même que Dieu révéla à tous les Israélites condamnés le moyen d'être guéris, il révèle aujourd'hui à tous les pécheurs le moyen d'être sauvé (2 Timothée 3.15-17 ; Romains 10. 8-9).

e) La ressource ("Nombres 21. 8-9). Un serpent d'airain fut forgé et placé sur une perche en pleine vue du camp israélite. Comparez ce passage à Jean 3.14. De même que Moïse éleva le serpent, il fallait que le Christ fût élevé sur une croix pour apporter le salut aux hommes en train de périr à cause de la morsure du péché. Sur la croix, Jésus porta nos péchés, prit notre place, subit la totalité du châtiment que nous méritions. Par sa mort il a satisfait à toutes les exigences de Dieu envers le pécheur. Dieu, en ressuscitant son Fils, a prouvé que le sacri­fice de celui-ci était entièrement suffisant. Voyez Ésaïe 53. 5-6 1 Corinthiens 15.1-4 ; Romains 5.7-8.

f) La condition ('"Nombres 21. 8). « Et le regardera ». Le seul fait que le serpent d'airain avait été élevé n'accordait pas la guérison. Tous ceux qui avaient été mordus devaient le regar­der afin de vivre. Le seul fait que Jésus soit mort sur la croix pour les pécheurs, et qu'il ait accompli tout ce qui est nécessaire pour le salut, ne peut, en lui-même, assurer le salut du pécheur. Ce dernier doit croire en Jésus-Christ, l'accepter pour son Sau­veur personnel et faire de lui son Seigneur. C'est ce que Jésus voulait exprimer quand il dit : « Afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle » (Jean 3. 16). Dieu ne demanda pas aux Israélites de prier, ni de prendre de bonnes résolutions, ni de verser de l'argent, ni de faire de bonnes oeuvres pour mériter la guérison. De même, pour recevoir le salut, le pécheur n'a qu'à reconnaître son indigence spirituelle totale, s'cri remettre a l'œuvre que le Christ a accomplie pour lui et l'accepter par la foi pour son Sauveur. Voyez Jean 1. 12 ; Actes 13. 38-39 Éphésiens 2. 8-9.

g) Le résultat (*Nombres 21. 9). Celui « qui le regardait conservait la vie ». A l'instant précis où un Israélite mordu par un serpent (autant dire qu'il était déjà mort) regardait le ser­pent d'airain, il recevait une nouvelle vie et il était comme né de nouveau. Le pécheur perdu qui croit à la bonne nouvelle lui an­nonçant que le Christ est mort pour lui, et qui accepte défini­tivement Jésus-Christ pour Sauveur, reçoit la vie spirituelle, la vie éternelle. Le Saint-Esprit vient demeurer en lui et le rend participant de la nature divine ; il est né d'en haut ou régénéré. Voici ce qu'est la nouvelle naissance ; selon la décla­ration formelle du Christ lui-même, cette expérience est abso­lument essentielle pour voir le royaume de Dieu et pour y entrer.

QUAND PEUT-ON NAITRE DE NOUVEAU ?

La nouvelle naissance a lieu au moment où le pécheur lève les yeux vers le Christ et se confie en lui pour être sauvé. Alors, abandonnez vos vains efforts pour obtenir le salut, confiez-vous en la personne du Fils de Dieu et cherchez en lui le repos qu'il vous a acquis par son œuvre. Il a tout achevé et le salut qu'il vous offre est complet. (Voyez 2 Corinthiens 6.1-2 ; Hébreux 4.7.)

Le Salut

Le sujet de la nouvelle naissance touche de près celui du salut. Le premier traite surtout de la nécessité de la vie spirituelle, de sa source et de sa nature. Le second souligne plutôt l'effet libé­rateur et les ressources infinies que Dieu nous fait découvrir en Jésus-Christ. Examinons maintenant sept points en rapport avec le salut.

SA DEFINITION

Le mot « salut » signifie tout simplement « délivrance ». On s'en sert ordinairement pour indiquer l'acte par lequel une per­sonne est délivrée d'une situation dangereuse. Nous parlons de gens qui, lors d'un incendie ou d'un accident de baignade, doi­vent leur salut à l'intervention des pompiers. Dans tous les cas, trois faits sont certains :

la personne était en danger de mort ;
quelqu'un a vu le péril et a porté secours
le sauveteur a réussi dans son entreprise en sauvant la personne.
Le mot « salut » conserve son sens lorsqu'il est employé dans le domaine spirituel. On le rencontre très fréquemment dans la Bible, ainsi que ses dérivés : « sauver », sauveur », etc.

SA NECESSITE

La nécessité d'être en possession du salut de Dieu est due à deux réalités irréfutables auxquelles tous devront faire face :

1) La réalité du péché de l'homme. Dans la leçon précédente, nous avons parlé de la nature de l'homme et de sa condition spirituelle. Nous avons vu que tout homme vient au monde avec une nature déchue ; par conséquent chacun est pécheur dès sa naissance. Au cours de la vie, cette nature se manifeste, le plus souvent avec notre assentiment, par de mauvaises pen­sées, paroles et actions et par une inimitié envers Dieu. La Bible jette une vive clarté sur ce sujet. Lisez Romains *5. 12, 18-19 ; 6. 16 8. 5-8 ; *Genèse 6. 5 ; Ephésiens 2. 1-3 ; 2 Corin­thiens 4. 3-4 Esaïe 53. 6 ; *Jérémie 17. 9 ; *Marc 7. 20-23 Romains 1. 21-32 ; 3. 19-23.

Il ressort de tous ces passages que l'homme est :

pécheur et a besoin de pardon ;
perdu et a besoin d'être retrouvé
voué à la condamnation et à besoin d'être disculpé
coupable et a besoin de grâce ;
mort spirituellement et a besoin de vie
aveugle et a besoin de lumière ;
esclave et a besoin de libération.

L'homme est absolument incapable de se sauver lui-même.

2. La réalité de la justice de Dieu. Puisque Dieu est saint, il doit punir le péché. Il ne peut « tenir le coupable pour innocent » (Exode 34. 6-7). Il a fait connaître sa haine à l'égard du péché et la sentence sur tous ceux qui meurent dans leur péché, c'est-à-dire, le banissement éternel de sa présence. Voyez Jean 8. 21, 24 ; Marc 9. 43-48 ; Luc 16. 22-31 ; Jude 11-13 ; Apocalypse 20.11-15.

Nous en arrivons à la conclusion inévitable que puisque l'hom­me est pécheur et que Dieu est absolument juste, l'homme se trouve dans la nécessité d'être délivré ou sauvé du châtiment qui l'attend à cause de ses péchés. Son besoin de délivrance devrait lui arracher le cri : « Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » (Actes 16. 30-31).

SA RESSOURCE

L'évangile nous annonce cette bonne nouvelle : Dieu, dans sa grâce merveilleuse, a abondamment pourvu au salut de l'homme par l'œuvre de son Fils bien-aimé. Deux vérités sont clairement enseignées :

Jésus est venu pour sauver les pécheurs (Matthieu 1. 21). Le Fils de Dieu, étant l'égal du Père et du Saint-Esprit, éternel comme eux, s'est incarné afin d'apporter le salut aux hommes. (Jean 3. 16-17 ; Marc 10. 45 ; Matthieu 9. 12-13 ; Jean 10. 11, 15-18).

Par la mort et la résurrection de Jésus, il a été pourvu au salut à l'entière satisfaction de Dieu. En acceptant volontaire­ment la mort de la croix, Jésus a pris sui, lui le fardeau entier de notre culpabilité et de nos péchés. Il porta nos péchés en son corps et, devenant notre substitut, il se sacrifia pour nous, pécheurs. Toute la colère de Dieu à l'égard du péché tomba sur lui et toutes les exigences de la justice divine à l'égard du pécheur furent entièrement satisfaites par sa mort à notre place. Dieu montra qu'il était entièrement satisfait par le sacri­fice du Christ en le ressuscitant des morts et en le faisant asseoir à sa droite. Voyez 1 Corinthiens 15. 1-4 ; 2 Corinthiens 5. 21 ; 1 Pierre 2. 24 ; Ésaïe 53. 5 ; Romains 5. 6-9 ; Actes 4. 10­12 ; 5. 30-31 ; 17. 31.

SA CONDITION

Puisque le Christ, par son propre sacrifice, a tout accompli pour apporter le salut au pécheur, que devez-vous donc faire pour entrer en possession de ce salut ?

1. Vous devez vous repentir. La repentance est un changement dans la façon de penser. Elle produit un changement d'attitude envers le péché, envers soi-même, et envers le Sauveur et son salut. Ce changement d'attitude produit à son tour un change­ment dans la conduite. Lisez Luc 13. 3 ; Actes 17. 30 ; 20. 21.

L'indifférence du pécheur fait place à un brûlant désir de pos­séder le salut, son orgueil fait place à l'humilité, son indifférence fait place à une reconnaissance et à une confession sincère devant Dieu de sa condition désespérée qui mérite le châtiment éternel. Cette confession sincère se prouve ensuite par l'abandon de sa vie de péché (Proverbes 28. 131).

2. Vous devez croire à l'Évangile qui est le témoignage rendu par Dieu lui-même à la personne et à l'œuvre de Jésus-Christ. Voir 1 Jean 5. 9-10. Pécheur perdu et coupable, il vous faut croire que c'est pour vous, personnellement, que le Christ est mort et que, portant vos péchés, prenant votre place, il a ainsi accompli tout ce qui était nécessaire pour que vous puissiez obtenir le salut (Romains 4. 5).

3. Vous devez faire acte de volonté en acceptant le Seigneur Jésus-Christ pour votre Sauveur et lui donner, dès lors, la place de Maître suprême de votre vie (Jean 5. 24 : 1. 12 - Romains 10. 9-10 ; Jean 3. 16 ; 6. 47 ; Ephésiens 1. 13).

Cet acte de volonté est l'acte définitif ou crucial. Ne voudriez-vous pas, du plus profond de votre cœur, dire à l'instant même : « Seigneur Jésus, me reconnaissant pécheur, coupable et perdu, mais croyant que tu as porté mes péchés et que tut es mort à ma place sur la croix du Calvaire, je fais maintenant acte cie foi en toi et me repose sur l'œuvre parfaite et complète que tu as accomplie. Je te reçois pour mon Sauveur. Désormais, je veux que tu sois le Maître et le Seigneur de ma vie. » Voilà ce que veut dire - « croire au Seigneur Jésus-Christ » ( Actes 16. 31).

SON ASSURANCE

Comment peut-on avoir la certitude d'être sauvé ? Sans hési­tation nous pouvons répondre : par la Parole de Dieu. Dans sa Parole, Dieu nous affirme sans équivoque que la personne qui se confie au Fils de Dieu est pardonnée, sauvée, cri possession de la vie éternelle et, à jamais, en parfaite sécurité. Lisez Actes 13. 38 ; 1 Jean 2.12 ; éphésiens 2. 8 ; 1 Corinthiens 6. 11 1 Jean 5. 13 ; Romains 5. 1 ; 8. 1 ; Jean 10. 27-30.

SON ETENDUE

Le salut s'étend au passé, au présent et à l'avenir.

1. Dans le passé. Le salut comprend la délivrance du châtiment. Puisque le Christ a porté lui-même entièrement la peine que méritaient les péchés du croyant, celui-ci est délivré de ce terrible châtiment (Jean 5. 24 ; Romains 8. 1).

2. Dans le présent. Le salut comprend la délivrance de la puis­sance du mal et de l'esclavage qui en résulte. Le Saint-Esprit ayant établi sa demeure dans la vie du croyant et l'ayant rendu participant de la nature divine, il s'ensuit que le croyant est affranchi de la puissance du péché (1 Corinthiens 6. 19 ; 2 Pierre 1. 3-4 ; Romains 6. 1-14). Cela ne veut pas dire que le croyant soit devenu incapable de pécher, loin de là, car il a encore en lui cette nature déchue que la Bible appelle la chair. C'est dans la mesure où le croyant a recours aux moyens donnés par Dieu pour obtenir la victoire sur le péché que celui-ci ne sera plus dans sa vie le facteur dominant. Cette délivrance im­médiate dépend :

de l'assiduité avec laquelle le croyant méditera la Parole de Dieu et de l'obéissance dont il fera preuve à l'égard des enseignements du Seigneur (2 Timothée 2. 15) -, de la ferveur dans la prière, moyen qui le maintient en relation avec Dieu (*Hébreux 4. 14-16) ;
de l'abandon à Dieu de son corps pour vivre une vie de justice au service de Dieu (Romains 6. 13 ; 12. 1-2) ;
de la confession prompte et immédiate de ses fautes à Dieu et de l'abandon de tout péché connu (1 Jean 1. 8-9 Tite 2. 11-14).
Dans l'avenir. Le salut sera la délivrance de la présence même du mal. Cette délivrance aura lieu lors du retour du Christ, lorsqu'il viendra pour ressusciter les morts et transformer les vivants. Alors les croyants ne seront plus assujettis au péché, à la corruption et à la mort. Dans cette dernière phase, nous voyons l'aspect final du salut, vers lequel tendent tous nos désirs et toute notre espérance (Hébreux 9. 28 ; 1 Thessaloni­ciens 4. 13-18).

SES RESULTATS

Ils sont très nombreux (éphésiens 1. 3-14). En voici quelques-uns :

Nous avons la paix avec Dieu. L'inimitié entre Dieu et nous n'existe plus (Romains 5. 1).

Nous sommes admis dans la présence de Dieu par Jésus-Christ (éphésiens 3. 12).

Nous éprouvons une grande joie d'être maintenant des en­fants de Dieu (Romains 5. 10-11 ; 8. 14-17 ; Galates 3. 26)

Nous pouvons vivre pour Dieu (2 Corinthiens 5. 14-15 ; Ga­lates 2. 20 ; 1 Pierre 4. 2-5).

Nous pouvons servir Dieu par nos œuvres et par notre témoi­gnage (éphésiens 2. 10 ; Matthieu 5. 16 ; Marc 16. 15-16).

Nous pouvons offrir à Dieu notre amour, notre adoration et nos prières (Jean 4. 23-24 ; Hébreux 10. 19-22 ; 13. 15 *4. 14-16).

Nous avons la glorieuse et joyeuse perspective d'une éter­nelle demeure dans le ciel (Jean 14. 1-3 ; Apocalypse 21. 21 -22. 5) .

Que le lecteur ne s'accorde aucun repos jusqu'à ce qu'il sache, par l'autorité de la Parole de Dieu, qu'il est éternellement sauvé !